RODIN

Dans la lignée des Jirí Kylián, Ohad Naharin ou encore Crystal Pite, le chorégraphe Julien Lestel (1) impose un style singulier avec ses créations résolument modernes, uniques, esthétiques et puissantes.
Faisant suite aux neuf chorégraphies filmées au musée Rodin, le chorégraphe Julien Lestel, particulièrement inspiré par le magistral sculpteur, se projette dans une nouvelle création autour du mouvement qui se dégage de toutes ses œuvres. 

Ne cherchant ni la ressemblance à tout prix, ni la beauté idéale, Rodin figure le geste, le rythme, l’élan, qui révèlent la diversité des expressions humaines : la force contenue du Penseur, la tension des Bourgeois de Calais, l’abandon du Baiser, la puissance du Balzac… Parfois, un fragment suffit à suggérer un mouvement, ainsi L’Homme qui marche privé de tête et de bras. Rodin, en quête d’authenticité, fait fi des apparences et cherche à restituer la vérité du corps. 

Le ballet Julien Lestel danse Rodin à la Salle Pleyel

Bien au-delà des seules questions de justesse anatomique, le corps en tant que vecteur d’expression des mouvements de l’âme, des passions, mais aussi comme support des fantasmes de l’artiste, constitue en effet, tout au long de sa carrière, une source d’inspiration inépuisable dans sa recherche d’un dialogue entre la beauté de l’idéal antique et le mystère de la nature. 

Produite par Alexandra Cardinale (2), cette nouvelle création explore les questions de l’impulsion, de l’envol, de la gravité et de l’équilibre dans un esthétisme d’une grande pureté. Un ballet vibrant et magnifique.