LES FIANCES DE LOCHES

Eugène Gévaudan, apothicaire à Loches, son frère Alfred, et sa sœur Laure, sont montés à Paris pour trouver des partis. Croyant être dans l’agence matrimoniale de Plucheux, ils débarquent dans le bureau de placement de Séraphin et sont recrutés comme domestiques chez le Docteur Saint Galmier. Ils prendront le docteur, sa sœur Rachel et sa fiancée Léonie pour leurs prétendus ! L’irruption de la cocotte Michette, ancienne maîtresse de Saint Galmier ajoutera aux quiproquos et aux coups de théâtre ainsi que la méprise qui fera croire à Saint Galmier que ces trois curieux domestiques sont trois aliénés échappés de son établissement de soins : le Louvre hydrothérapique. C’est dans ce lieu insolite, entre deux baignoires que s’achève la pièce en un dernier acte délirant et effréné.

Autour des Fiancés de Loches

Créée en 1888, la pièce de théâtre Fiancés de Loches, œuvre de jeunesse de Feydeau, repose sur son ressort comique favori : le quiproquo. Si elle réunit déjà quelques thèmes chers à l’auteur (les rapports de classe, le couple...), elle est surtout prémonitoire, puisqu’il séjournera à la fin de sa vie à l’hôpital psychiatrique ! Quand on sait que ce maître incontesté du vaudeville a rédigé ses premiers textes à 7 ans et que Sacha Guitry disait de son ami que le rire était toute sa vie, on comprend son succès actuel. L’adaptation musicale de cette pièce de boulevard est une grande première. Le comédien-auteur-chanteur-metteur en scène Hervé Devolder, à qui l’on doit les comédies musicales Chance et Babel, en est l’instigateur. Il s’est attaché le concours d’excellents musiciens pour jouer sa partition en live, tandis que les rengaines Belle Époque de Jacques Mougenot collent à l’esprit primesautier de cette farce légère. Car, à l’instar de Feydeau, son crédo est le théâtre qui fait rire. La distribution, servie par des comédiens tout terrain de haute voltige, ajoute à ce qui devrait être le buzz estival parisien de l’été !