UNE PIECE MONTEE

Dans cette pièce montée, les spectateurs sont  invités à une noce déjantée dans une ambiance de piano bar. Il y a, perdus au milieu de nulle part, un patron de cabaret et son vieux pianiste de jazz. Il y a aussi un jeune couple endimanché. Si tout se passe comme prévu leur mariage sera bientôt célébré dans un chaos indescriptible, entre enterrements des parents et boules puantes métaphysiques. La noce n’est pas terminée que déjà le public voit le cortège nuptial basculer en cortège funèbre. Cauchemar ou réalité ? Comme dans Hamlet « le temps est hors de ses gonds » mais attention, Ici le désastre est dansé et chanté, car vous êtes entrés sans le savoir dans un cabaret diabolique signé Hanock Levin. Pour qui ne  connaîtrait pas ce drôle de phénomène théâtral, Hanock Levin – disparu il y a 20 ans –  a été l’enfant terrible de la scène Israélienne. Il est l’un des premiers écrivains à avoir dénoncé les hystéries religieuses et nationalistes de l’Etat hébreux. A contre pied de la violence du conflit Israélopalestinien qui dresse sans cesse de nouvelles frontières, son théâtre subversif a l’humour corrosif les supprime pour atteindre à l’universel. De monologue en duo voire en trio, Levin aiguise sa plume pour livrer une véritable boîte à jeu, une machine à raconter des histoires où tous les coups sont permis.