RIFIFOIN DANS LES LABOURS

Créée il y a longtemps, cette comédie campagnarde est remise au goût du jour par son auteur et metteur en scène, Christian Dob, excellent comédien, "j'm'en-foutiste" de façade, anarchiste de droite autant que de gauche et personnage incontournable du monde du café-théâtre. On pouvait néanmoins craindre que revoir une telle pièce soit une épreuve. Pas du tout ! Mieux, elle nous a même paru plus structurée, plus cohérente, l'histoire (un notaire assassiné dans la France profonde) ne paraissant plus comme seul prétexte à montrer le talent des comédiens. Christophe Rouzaud, par exemple, a désormais une vraie épaisseur de jeu. De même, l'incroyable Patrick Farru dans le rôle de François-Iseute, benêt buté de la famille Bréchot. Christian Dob, l'intelligent, a une vraie tendresse pour ses personnages. C'est sans doute aussi ce qui fait la différence avec beaucoup des petites comédies actuelles. <b>Jean-Luc Jeener</b>

Vous aimez les comédies légères propices au rire subtil ? Mieux vaut éviter, alors, "Rififoin dans les labours". Après le meurtre du notaire d’un village de "la France profonde", un commissaire de police parisien arrive pour trouver l’assassin. L’enquête n’est, en fait, que le prétexte à une pochade grossière mêlant personnages outrageusement caricaturaux et dialogues, souvent, graveleux. Auteur, metteur en scène, acteurs, tous semblent avoir chaussé leurs plus gros sabots. Si, selon Etienne Chatiliez, “Le bonheur est dans le pré”, une chose est sûre, il n’est pas à la Comédie Bastille. <b>Michèle Bourcet</b>