Ticketac en parle
Le spectacle musical Irma la douce est de retour à Paris au Théâtre de la porte Saint-Martin, dans une mise en scène pétillante et colorée signée Nicolas Briançon. Il réunit un véritable orchestre et pas moins de quinze interprètes qui jouent, chantent et dansent. Menés par Nicole Croisille, Marie-Julie Baup et Lorànt Deutsch, dans les rôles titres, la petite troupe nous emporte dans un tourbillon de folie, du côté des faubourgs de la capitale.
Irma la douce : une pièce mondialement connue
Irma la douce fait revivre le Paris des années 50 : le Paris de la gouaille, du petit banditisme et des filles de joie. Irma est l’une d’entre elles. Au cabaret des Inquiets, mené par Mama, une tenancière au tempérament de feu, Irma fait le bonheur des hommes de passage. Jusqu’au jour où Nestor “le fripé”, petit caïd de Pigalle, la rencontre. Tous deux filent le parfait amour mais très vite les occupations d’Irma viennent hanter le jeune homme. Tenaillé par la jalousie, n’ayant pas réussi à persuader la douce de raccrocher, ce dernier met en place un stratagème afin qu’elle ne soit plus qu’à lui et rien qu’à lui. Entre suspens et humour, volupté, dédoublement, mort, exil : c’est d’une véritable odyssée que leur amour devra triompher.
Avec son aura et son succès international - une mise en scène à Londres par Peter Brook, des représentations à Broadway et une adaptation au cinéma par Billy Wilder avec Shirley MacLaine dans la peau de la douce Irma - faire revivre ce musical n’était pas une mince affaire. Pourtant, ce petit bijou du répertoire du XXème siècle, retrouve une nouvelle jeunesse dans la mise en scène de Nicolas Briançon. Les décors, les costumes, le phrasé argotique des comédiens nous entraînent dans l’ivresse de ce Paris des bas-fonds. Talentueux et touche à tout le metteur en scène s’approprie toutes les fantaisies du livret d’Alexandre Breffort et les facéties des musiques de Marguerite Monnot.
Des comédiens de talent dans la peau de personnages hauts en couleur
Les personnages sont frais et savoureux. Nicole Croisille, incarne la tenancière du cabaret, où se déroule l’histoire. Le rôle est difficile : une sorte de monsieur loyal, précurseur féminin d’Emcee dans Cabaret. En bonne narratrice, elle nous interpelle, elle vient nous chercher au coeur de la salle pour nous guider dans cette intrigue mêlée de réalisme et de poésie. Mais l’interprète légendaire de "Téléphone-moi" est excellente de justesse. Sur scène, elle peut tout faire : comédie, danse, chant. Et elle n’a rien perdu de sa voix puissante et chaleureuse.
A ses côtés, Lorànt Deutsch et Marie-Julie Baup donnent vie avec émotion et fébrilité à ce couple torturé, dont le bonheur à portée de main n’est pourtant pas toujours si facile à attraper. Enfin, parmi une troupe joyeuse, drôle et endiablée, menée par l’orchestre live de Gérard Daguerre, la performance haute en couleurs d’Andy Cocq, notamment dans le rôle du bagnard-“La douceur” (oxymore ô combien évocateur), est un océan de joie et de bonne humeur.
Comme la vie des personnages, les deux actes du spectacle filent à une vitesse folle ; et c’est sous des applaudissements interminables qu’Irma la douce s’installe pour un nouveau long succès sur les planches.
>>A voir jusqu’au 15 octobre au Théâtre de la porte Saint-Martin. Réservez d'ores et déjà vos billets pour Irma la douce sur Ticketac.com