CAROLYN CARLSON - MIDNIGHT SOULS

Dans un lieu magique, spectacle magnifique,les danseurs évoluant parmi les installations grandioses de Othoniel, un jeu de lumières, une vraie magie.

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Magnifique....

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Midnight Souls? un opéra dansé de Carolyn Carlson qui donne à voir le chant des corps accordés/désaccordés dans la distribution classique de l'opéra chanté : le "ténor, la "soprano" et la basse du barbon qui empêche le lien… ou l'intensifie précisément parce qu'il tente de l'empêcher ! C'est d'abord la lenteur de l'entrée sur trois ponts courbés en fond de scène. Le jeune homme, Hugo Marchand, longtemps solo ; puis sortant peu à peu de l’ombre, la jeune fille, Caroline Osmont, et enfin le barbon Juha Marsalo. Dans les solos ou dans les pas de deux, quelle merveille ces envolées de corps vêtus de tissus légers qui flottent au vent, et la souplesse ou la radicale décision des gestes pour mimer la séduction ou la résistance, l'attirance ou le rejet, le désir ou la colère ! Quelle merveille le jeu des corps dans l'espace provoqué ou simplement accompagné par la musique de Philip Glass ou de René Aubry, entre les trois piliers de lumière en briques de verre composés par Othoniel et les lumières changeantes à l'intérieur de leurs formes ou projetées sur leurs différentes faces. .Superbement orchestré dans ses accords comme dans ses dissonances pour dire l'amour ou sa fragilité, l'ensemble devient un texte d'un nouveau genre : un texte tissé de mouvements sonores dans la lumière du rêve qui se déploie dans tout l'espace de la cour ... pour finir sur un solo dans l'ombre du réel.

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