Léa Salamé la Catastrophe
alamé n’a eu de cesse d’interrompre la star hollywoodienne, ne comprenant pas qu’il n’avait pas terminé telle anecdote ou réagissant à côté de la plaque sur telle autre. Il lui arriva même de ne pas répondre lorsqu’il s’adressait à elle. Pour ne citer que deux exemples parmi tant d’autres, Salamé dit à Pacino « vous avez joué du Checkov » qui lui répondit « yes, the Seagull » — le nom de la pièce — et Salamé se mit à corriger Pacino en lui répétant « No, Checkov »… Plus tard, Pacino, venant de se faire souffler un nom de réalisateur français par la salle, fait un aparté improvisé sur la façon dont le public a toujours des connaissances si on veut bien les lui demander, et fait une comparaison humoristique avec l’avis du public dans l’émission « Who wants to be a Millionnaire » où il ne se trompe jamais. Salamé répond « c’est parce qu’il vous aime bien ». Gêne consternée dans la salle et Pacino obligé d’expliquer qu’il parlait du public de l’émission.
Pire, se croyant dans l’une de ses interviews politiques faussement impertinentes, à moins que ce ne soit influencée par le moralisme péremptoire de son compagnon Raphaël Glucksmann, elle lut sur l’une de ses fiches géantes mal préparées que Trump aimait beaucoup l’acteur, espérant naïvement obtenir une désapprobation que ce démocrate ayant soutenu Obama n’avait pas besoin de faire puis, alors que l’acteur parlait de ses mentors, elle tenta de le piéger, lui demandant en bonne inquisitrice du mouvement MeToo pourquoi il n’avait pas eu de mentors femmes. Pacino s’en tira en rappelant qu’il avait été élevé par trois femmes et qu’elles lui avaient tout appris. Sans doute aurions-nous préféré des questions liées au cinéma.
Je mets une très bonne note pour le talent de Pacino et sa patience vis à vis de Salamé.
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