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Il fallait oser. Adapter Le Fantôme de l’Opéra en un spectacle d’1h15, c’est déjà un pari. En faire une version allégée, presque ludique, c’est un contresens. Le Théâtre Antoine a tenté l’expérience et signe, hélas, un naufrage théâtral d’une désarmante légèreté : un “Fantôme” sans mystère, sans émotion, sans âme. Dès les premières minutes, le ton est donné : tout va vite, trop vite. À peine a-t-on le temps de comprendre qui est Christine que déjà Raoul surgit, puis disparaît, puis revient, comme dans un diaporama mal rythmé. Les personnages n’ont ni chair, ni complexité, ni la moindre profondeur. Or, c’est bien cela, la force du roman de Leroux : la psychologie trouble du Fantôme, l’ambivalence de Christine, la passion maladive qui les lie. Ici, tout est gommé, simplifié, aplati. La pseudo passion dans laquelle se livre les deux jeunes paraît absolument grotesque ne s'étant plus parlé depuis bien des années. La descente dans l’antre du Fantôme, censée être l’un des moments les plus envoûtants du récit, se déroule sans émotion, sans tension. Une "barque" faite de rien, ce sont deux personnages qui marchent et un haut parleur qui nous met sur la piste de la barque, un peu de fumée et… rideau. Rien n’y fait. On cherche le vertige, on ne trouve qu’un passage mal éclairé et une mise en scène au goût d’inachevé. La scène du lustre, emblématique, mythique même, devient un simple effet de lumière, sans éclat ni frisson. Et le plus triste, c’est qu’en face, la version londonienne, jo
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