Ticketac en parle
La pièce événement de la saison, le Syndrome de l’écossais, réunit sur les planches du Théâtre des Nouveautés, le « Splendid » Thierry Lhermitte et l’irrésistible « Inconnu », Bernard Campan, pour nous faire rire aux éclats ! Aux côtés de Christiane Millet et Florence Darel, ces comédiens hors pair nous embarquent dans une réunion de famille décalée où rien ne va se passer comme prévu.
Entre deux représentations (à guichets fermés), nous avons eu la chance de rencontrer le duo infernal pour une interview – écossaise – express...
On commence par un quiz ! Le Syndrome de l’écossais c’est :
1/ Une véritable pathologie.
2/ Une manie qui vous pousse à jouer, sans cesse, de la cornemuse.
3/ Une addiction au whiskey.
4/ La peur viscérale du monstre du Loch Ness.
Thierry Lhermitte : Je dirais la 1 et la 3… Parce que ça peut être une véritable pathologie !
Bernard Campan : Tout à fait ! Mais on va quand même demander l’avis du public (Rires).
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Cette pièce signe surtout vos retours respectifs à la comédie !
TL : Une comédie comique oui. Dernièrement, pour ma part, j’ai aussi fait la tournée d’Inconnu à cette adresse avec Patrick Timsit, une superbe aventure, qu’on va rejouer, d’ailleurs, au mois de juin à Montréal ! Puis il y a eu Grand écart et Biographie sans Antoinette (de Max Frisch, ndlr), au Théâtre de la Madeleine avec Sylvie Testud.
BC : Et pour moi c’est effectivement un retour à la comédie… Mais 20 ans après !
Sur scène vous avez l’air de beaucoup vous amuser... C'est parce que vous êtes de très bons comédiens ou vous vous êtes vraiment découvert une amitié ?
BC : Je suppose que c’est possible de jouer la comédie quand tu ne peux pas encadrer l’autre, mais je ne préfère pas m’y frotter… Ça doit être un enfer ! (Rires). En tout cas nous sommes heureux d’être ensemble, nous y mettons toute notre énergie, il y a de bonnes ondes, c’est important.
TL : C’est vrai, on aime beaucoup jouer tous les deux, c’est un grand plaisir !
Comment s’est passée la rencontre ?
BC : Ça c’est fait assez simplement, on avait notre petit manuscrit, on s’est posé autour d’une table et on a fait la lecture. Très pros en fait ! Mais on avait quand même déjeuné une fois ensemble. C’est toujours sympa de se voir un peu avant de démarrer une aventure.
TL : Vous savez, ce qui est bien c’est qu’on est sur la même longueur d’onde. On voit le travail de la même manière, comment réagir, comment se comporter sur scène…
BC : Oui, c’est important de ne pas compliquer les choses, de trouver du plaisir. Essayer de travailler et partager en même temps.
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C’est ça le fameux esprit de troupe ? Vous l’avez conservé…
TL : Tout à fait, puis le goût du jeu. Quand on l’a, on peut faire un peu tout ce qu’on veut ! Ce qui ne me fait pas rire c’est ce qui n’est pas fait avec sincérité. Il y a des acteurs qui font très bien semblant mais je crois que je ne pourrais pas jouer avec eux. Je ne vais pas citer de noms mais je ne me serais pas lancé à faire une comédie avec quelqu’un qui ne partage pas la même vision ni le même degré comique.
BC : C’est sûr, puis il faut quand même qu’on soit un minimum client l’un de l’autre !
Si vous deviez décrire en trois mots vos personnages respectifs dans le Syndrome de l’Ecossais ?
TL : Le mien est assez lâche, cultivé et ironique.
BC : Oui, tu es beaucoup dans le sarcasme toi ! Moi, mon personnage est complètement égocentrique, coléreux…
TL : Et fragile aussi.
BC : Complètement ! Il a des failles mais il a surtout une femme qui l’aime inconditionnellement... Et avec qui il est insupportable !
Justement, sur scène, vous présentez deux visions différentes d’un couple.
TL : La femme de mon personnage est tyrannique, elle décide de tout tandis que lui, plutôt effacé, la laisse faire. C’est leur mode de fonctionnement ! Ils sont ensemble depuis très longtemps donc c’est la preuve que ça marche.
BC : C’est d’ailleurs le point commun qu’il y a entre ces deux couples, ils arrivent à s’entendre malgré tout !
TL : Vous, vous êtes clairement en crise. Nous, la crise est davantage codifiée, elle est acceptée. C’est bien vu, tout le monde peut s’y retrouver !
C’est ce que vous recherchez dans une pièce comique ?
BC : C’est justement ça la comédie, c’est de montrer la nature humaine, le fond de l’humain et en particulier dans ses petites faiblesses. Les grandes faiblesses sont plus pour la tragédie.
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Vous avez envie de continuer ensemble, au théâtre, après cette pièce ?
BC : Ah non, pas du tout, ça suffit ! (Rires)
TL : Il y a une tournée de prévue, donc c’est déjà pas trop mal…
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Et pour le mot de la fin : un syndrome ? Une addiction secrète ?
BC : La bouffe !
TL : Moi je ne peux rien dire, c’est trop horrible. (Rires)
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