Présentation
Figure incontournable de la décentralisation, Jean-Louis Hourdin poursuit sa route en compagnon de Brecht avec cette même exigence : le tréteau nu et l'indispensable poétique.
"Femme contre maison, maison contre charrette, charrette contre manège, manège contre femme, femme contre oie."
Jean la Chance est d’abord une curiosité. Exhumé des archives du Berliner Ensemble dans les années 90, le texte s’inspire d’un conte de Grimm où un paysan simplet est dépouillé de tout ce qu'il possède au fil de troques iniques. De perte en perte, Jean, Candide devenu vagabond, finira par s’écrier : "Maintenant, il ne me reste plus que la vie !" Face à la noirceur de l’âme humaine, la victime de ce marché de dupes se résigne avec une naïve félicité. Les vilenies qu'il subit, Jean les accepte sans mot dire, ou le comble, il les excuse. Il en devient plus léger, éternellement ravi, se fondant dans le ciel, la nature et l’espace. "L’important, c’est l’humain" martèle Jean.
Avec cet antihéros joyeusement subversif dont le bonheur simple l’éloigne des calculs égoïstes et de la propriété, Brecht amorce une réflexion sur la valeur d’échange. Qu'est-on prêt à échanger ? Contre quoi ? Pour quel bonheur ?
Pour les tarifs spéciaux, un justificatif sera demandé lors du retrait des places au théâtre
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